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4ème IA Summit : “POUR UNE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ÉTHIQUE ET RESPONSABLE À L’ÈRE DES IA GÉNÉRATIVES : QUELLE FEUILLE DE ROUTE ?”

Repousser les frontières de l’IA générative de manière responsable

Le 4ème Sommet de l’Intelligence Artificielle, organisé par la Chaire de Recherche INSEEC en Innovation Digitale, Data Science et Intelligence Artificielle, et animé par Romain GOULOUMES, a marqué un moment décisif dans le positionnement du Groupe OMNES Education en matière d’IA et en particulier l’IA générative. Cet événement d’envergure, qui s’est tenu le 4 juin 2024 sur le campus Cœur Défense, a réuni des experts du secteur, des entreprises et des académiques pour discuter des opportunités et des défis soulevés par les avancées technologiques telles que ChatGPT, Claude2, Mistral, Midjourney, Dall-E, et bien d’autres, couplées ou non à d’autres développements IA.



Ces systèmes d’IA générative ont ouvert des horizons auparavant inimaginables, transformant profondément notre interaction avec les machines et exerçant un pouvoir de transformation dans divers aspects de la société. Offrant des outils capables de produire des textes, des images, des vidéos et même de la musique rivalisant avec les capacités humaines, ces avancées soulèvent cependant des questions éthiques et de responsabilité urgentes qui nécessitent une approche réfléchie et éclairée.

Aborder les enjeux cruciaux de l’IA générative

Le sommet a permis d’aborder ces enjeux cruciaux, en réfléchissant à la manière d’intégrer de façon responsable l’IA générative dans notre société. Zyed ZALILA, PDG-Fondateur de la DeepTech INTELLITECH et inventeur concepteur co-développeur de l’IA Raisonnante Générale de Confiance XTRACTIS®, a partagé son expertise sur l’IA raisonnante générale pour des décisions de confiance, dédiée à la modélisation prédictive robuste, intelligible et auditable de processus complexes.

Un autre aspect crucial a été abordé par Jean-Gabriel Ganascia, Professeur à la faculté des sciences de Sorbonne Université, chercheur au LIP6, qui a soulevé des questions éthiques fondamentales liées à l’utilisation croissante de l’IA par les institutions françaises.

L’éthique et la gouvernance de l’IA au cœur des débats

Lors de leur table ronde, Julien Pillot et Marius Bertolucci, enseignants-chercheurs, ont abordé des questions fondamentales concernant l’éthique et la gouvernance de l’intelligence artificielle. Ils ont souligné les limites de l’approche “éthique by design”, qui, malgré ses bonnes intentions, reste biaisée par la vision de ses concepteurs et les objectifs commerciaux des entreprises, conduisant souvent à des résultats sous-optimaux. Les intervenants ont également mis en lumière la myopie des entreprises face aux risques liés aux dysfonctionnements de la technologie IA, qui peuvent être perçus avec une sévérité bien plus grande que les erreurs humaines, ouvrant la voie à d’éventuels procès retentissants. Face à ces défis, ils ont plaidé pour un rôle accru des autorités publiques dans la définition de lignes directrices éthiques adaptées aux réalités locales, offrant aux entreprises un cadre juridique stable, tout en appelant à une observation rigoureuse du fonctionnement des IA et à l’instauration de sanctions véritablement dissuasives.

Retours d’expérience et perspectives des entreprises

Le retour d’expérience de la part des représentants des entreprises partenaires de la Chaire depuis 2017, Jean-Jacques BERARD Vice-Président Recherche & Développement chez ESKER et Florian CORDEL, Head of Product Strategy CEGID et Data Lab Director, a permis de mettre en lumière les défis et les opportunités que l’IA générative offre aux entreprises. Ils ont notamment échangé sur l’utilisation et l’impact de l’IA en entreprise. Leur intervention très pertinente a permis à l’assistance de prendre conscience des cas d’usage concrets qui peuvent être développés.

Regards de chercheurs

L’IA au service de la sobriété et de la durabilité

Caroline Gans Combe (INSEEC Grande Ecole), Jae Yun JUN (ECE) et Waleed Mouhali (ECE) sont intervenus sur le thème de la Sobriété pilotée par l’IA : Révolutionner les processus de production complexes pour un avenir durable au-delà de la croissance verte.

Ainsi, dans leur récent article publié dans Plos-One intitulé “Making green growth a reality: Reconciling sobriety with stakeholders’ satisfaction“, nos chercheurs ont démontré qu’il est possible de réduire considérablement la consommation de ressources et les émissions de CO2 tout en préservant la satisfaction des utilisateurs finaux. Leur modèle innovant, initialement appliqué à l’intelligence artificielle, ouvre la voie à une certaine croissance verte.

Aujourd’hui, Caroline, Waleed et Jae vont donc encore plus loin en étendant leur approche à l’ensemble des processus industriels. Leur objectif ambitieux ? Prouver aux industriels qu’adopter leur modèle éco-responsable de sobriété des processus peut non seulement améliorer leurs marges, mais aussi les rendre plus compétitifs en leur permettant de conquérir de nouveaux marchés grâce à des prix plus attractifs. Pour y parvenir, ils intègrent dans leur modèle la complexité et la diversité des processus métiers, sans oublier les coûts liés à leur refonte, y compris ceux induits par l’utilisation de l’IA elle-même. En mettant en balance ces investissements avec les économies réalisées sur les achats et l’utilisation des ressources, ils entendent démontrer la viabilité économique d’une industrie plus sobre et durable. Le tout, toujours en conservant et en ayant en toile de fond la satisfaction des utilisateurs. Cette recherche de pointe ouvre de nouvelles perspectives pour concilier croissance économique, préservation de l’environnement et satisfaction des utilisateurs. En prouvant qu’écologie peut rimer avec rentabilité, ces chercheurs pourraient bien donner un coup d’accélérateur à la transition verte de nos industries.

L’IA générative : vers un humain augmenté en toute confiance ?

Gregory Gadzinski (IUM) et Camille Safarov (IUM) ont abordé le sujet de l’IA générative : vers un humain augmenté en toute confiance et transparence ?

Les recherches de Gregory Gadzinski se concentrent actuellement sur l’Intelligence Artificielle explicative, l’Apprentissage Profond et les Grands Modèles de Langage (LLM), appliqués à des environnements caractérisés par des niveaux élevés de complexité et d’incertitude. Il est également spécialisé dans les Fintech et la Finance Décentralisée avec un accent sur les stablecoins et les Monnaies Numériques des Banques Centrales (CBDC).

Les recherches de Camille Safarov portent sur la sur confiance que l’on accorde aux IAG. Ses travaux s’intéresse à la manière dont les explications fournies par l’IA influencent cette confiance. Elle étudie aussi si des facteurs comme les attentes de performance, le stress lié au temps et le niveau de compétence dans le domaine peuvent réduire ou augmenter ces erreurs de confiance.

Ces belles initiatives et collaborations sont le reflet de l’expertise du Groupe dans ce domaine et de l’interdisciplinarité au sein des écoles.

IA et Créativité : Explorer les Nouvelles Frontières de la Co-Création Homme-Machine

Lors de la table ronde sur le thème “IA et Créativité” avec Nathalie Dupuy, Exploratrice IA, Aurore Sauviat, Avocate au Barreau de Paris, et Flavien Chervet, Entrepreneur, écrivain, conférencier et expert de l’IA, les possibilités de l’IA dans des environnements créatifs ont été explorées, en abordant la co-création entre l’homme et la machine. Les participants ont examiné comment l’intelligence artificielle peut ouvrir de nouvelles perspectives en matière de créativité et bouleverser les modèles classiques de collaboration artistique, tout en soulevant les conséquences éthiques et légales associées, notamment en ce qui concerne la propriété intellectuelle et les droits d’auteur.

Une perspective unique sur les défis et opportunités de l’IA

L’intervention de Gilles Babinet, co-président du Conseil national du numérique et figure emblématique du numérique dans la société civile française, a apporté un éclairage singulier sur les défis et les opportunités que représente l’intelligence artificielle pour la France et au-delà de ses frontières. M. Babinet a exposé sa vision des cycles d’innovation, mettant l’accent sur la nécessité d’une réglementation proactive et d’une culture collective afin de tirer le meilleur parti des technologies, tout en réduisant les risques inhérents. La France dispose d’atouts non négligeables dans ce domaine : une expertise reconnue en technologies de l’IA, ainsi que des entreprises de renommée internationale spécialisées dans les secteurs de l’environnement et de l’énergie. La synergie de ces trois forces pourrait bien conférer à l’Hexagone un avantage concurrentiel certain sur la scène mondiale.

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Mis à jour le 4 septembre 2024