Définition des politiques économiques : ensemble des dispositions prises par l’État pour agir sur les mécanismes économiques. Lors de votre BTS MCO ou de tout autre BTS de notre école les différentes politiques économiques vous seront détaillées dans ce cours d’économie de BTS.
I – Les objectifs des politiques économiques
A. Objectifs économiques
Les principaux objectifs sont la croissance, la stabilité des prix, le plein emploi, l’équilibre des échanges extérieurs. Plus récemment les économistes ont ajoutés l’équilibre des finances publiques.
B. Objectifs sociaux
Il s’agit d’assurer l’amélioration du bien-être collectif à travers la lutte contre les inégalités, pour l’augmentation du niveau et de qualité de vie, la justice sociale et la solidarité, l’amélioration du niveau d’enseignement, la qualité du système de santé la préservation de l’environnement…
II – Les politiques conjoncturelles et structurelles
A. Politique conjoncturelles
Ces politiques ont une portée de court terme. Il s’agit de rectifier les déséquilibres économiques (chômage, inflation..) que les mécanismes de marché ne régulent pas spontanément. Les politiques monétaires et budgétaires en sont les principaux instruments. Les politiques d’inspiration Keynésiennes privilégient l’emploi, celles qui s’inspirent de modèles néo libéraux privilégient la lutte contre l’inflation.
B. Politiques structurelles
Les politiques structurelles s’inscrivent dans le long terme. Elles visent à modifier les structures économiques (démographie, organisation des marchés, comportements des agents économiques). D’inspiration Keynésienne elles mettrons la priorité sur les législations, les planifications, les redistributions, les nationalisations. D’inspiration Libérales elles privilégieront la liberté du marché.
III – Les fondements théoriques
A. Analyse libérale
Pour les « Classiques » la politiques économique est inutile voir nuisible puisque le marché assure à lui seul la meilleure allocation possible des ressources. Sa pleine flexibilité assurera les ajustements entre Offre et Demande.
B. Analyse keynésienne
Pour les Keynésiens la rigidité des prix engendre des déséquilibres entre offre et demande. Le niveau de l’emploi dépend d’anticipation de la part des entreprises. L’insuffisance de la demande peut donc engendrer du chômage involontaire. Et l’Etat peut utilement intervenir pour stimuler la demande.
C. Monétaristes
Dans les années 1960 les monétaristes de l’école de Chicago emmenée par M. Friedman montrent l’inefficacité des politiques budgétaires puisque, selon eux, la consommation dépend du revenu permanent des ménages et non de stimulations ponctuelles. Par contre ils mettent l’accent sur l’importance de politiques monétaires destinées à juguler l’inflation.
IV – Economiste de l’offre
Les économistes de l’offre estiment que la crise est le résultat des interventions de l’Etat, trop présent, trop interventionniste, entravant et faussant la bonne marche des marchés, décourageant l’initiative individuelle.
V – Nouvelle école classique
Les agents se comportant de façon rationnelle, anticipent les effets des politiques économiques et les rendent de ce fait inefficaces.
VI – L’interdépendance croissante des économies
A. Globalisation
La globalisation rend les économies interdépendantes. L’action des Gouvernements est limitée et interdépendante également. La mobilité des facteurs de production interdit toute action limitée aux seuls effets à l’intérieur des frontières du pays. L’action des FMN peut jouer à saute-moutons par-delà les actions et réaction des Etats.
B. Le cas de l’Europe
En Europe la politique monétaire rend particulièrement forte l’interdépendance des économies et des politiques menées. Transfert des pouvoirs monétaires nationaux à la BCE. Choix communs de critères de gestion budget comme le fameux 3% de déficit budgétaire par rapport au PIB. Mise en œuvre de politiques structurelles communes
VII – La coordination des politiques économiques
A. Les motivations
Il s’agit de contenir les effets néfastes de l’interdépendance. Il faut tout à la fois assumer les concurrences entre nations et les partenariats indispensables. Il s’agit de conférer aux politiques choisit plus d’efficacité face aux concurrences des autres zones mondiales et de retrouver ainsi en commun les marges de manœuvre perdues avec l’interdépendance de la globalisation.
B. Les tentatives de coordination
Au niveau international, la crise du SMI en 1971 puis les chocs pétroliers, imposent la nécessité d’une coordination. Elle se manifeste par la mise en place de sommets de chefs d’Etat ou de Gouvernement. G5, G7, G8, G20. Elle se manifeste aussi au travers de l’action du FMI et de l’OMC.
Au niveau Européen la coordination est instaurée avec la mise en place du « Serpent monétaire européen » en 1972. Elle se renforce avec le pacte de stabilité et de croissance adopté en 1997. Il prévoit une coordination pour l’inflation contenue à 2% et pour des déficits publics limités à 3% du PIB. Le pacte budgétaire de 2012 renforce la coordination et les contrôles. Les pays ayant des difficultés à tenir dans ces règles devront soumettre leurs budgets et leurs programmes de réformes structurelles à la Commission et au Conseil qui donneront leur avis et surveillerons la mise en œuvre des engagements.
La crise de la dette qui affecte certains pays de la zone Euro a conduit à la mise en place en 2010 d’un fonds européen de stabilité financière qui complète les dispositifs du FMI.
En 2012 il sera remplacé par le mécanisme européen de stabilité qui devient un FMI européen indépendant.
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Mis à jour le 12 décembre 2023