Pour quels motifs et comment s’y prendre ? La réponse est oui, si l’alternance se passe mal il est possible de changer d’entreprise. Comme dans toute recherche d’emploi, il faut se montrer réactif pour ne pas rester longtemps sans contrat.
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Les mesures envisagées pour changer d’entreprise en alternance
Les raisons pouvant amener un alternant à changer d’entreprise, bien que le contrat d’alternance soit déjà en cours, sont multiples :
- mauvaise intégration à l’équipe ;
- les missions ne correspondent pas à la fiche de poste ;
- fausse appréciation du métier ;
- mauvais accompagnement durant les missions, absence du tuteur;
- problèmes économiques de la société (souvent les start-up).
Voici nos recommandations pour essayer d’inverser la tendance et de terminer en toute quiétude la fin du contrat.
Étape 1 : Communication
Il est impératif de s’en référer à son tuteur d’alternance en entreprise ainsi qu’au référent académique de l’école. De manière générale, il faut toujours envisager la communication en priorité. Il se pourrait qu’il soit possible de trouver une solution : changement de service, réajustement des missions, nouveau tuteur nommé.
Le référent école est également un professionnel de l’éducation et du droit du travail qui a l’expérience de ce genre de situation. Il saura vous orienter pour trouver la meilleure solution qui soit. Il intervient à toutes les étapes de l’alternance : avant (aide à la recherche), pendant (résolution de problèmes) et après si besoin.
Étape 2 : Rupture du contrat durant la période d’essai
Selon le type de contrat d’alternance, la durée d’une période d’essai n’est pas la même. L’étape de la période d’essai permet de se jauger (alternant et entreprise) mutuellement. Du côté de l’employeur, il s’assure que le candidat correspond au poste demandé. L’alternant, en plus de prendre ses repères, s’assure que les missions sont en adéquation à l’objet de sa demande.
En apprentissage, le contrat en alternance ne peut se passer d’entreprise. Il faut justifier ses raisons. Il faut savoir que la période d’essai est de 45 jours ouvrables dans l’entreprise, sans compter ni les congés, ni le temps passé à l’école.
Pour le contrat de professionnalisation, la démarche est différente. L’alternant n’est pas tenu de justifier ses raisons. Il faut, cependant, rester dans la courtoisie et communiquer pour en aviser ses interlocuteurs.
Étape 3 : Permettre la continuité de la formation
Il faut anticiper ce changement d’entreprise. Il faut avoir une solution de repli pour ce départ anticipé. Recontacter les anciens recruteurs intéressés par votre profil. Il est important de poursuivre et de ne pas interrompre la formation académique. L’opérateur de compétences (l’OPCO) a déjà pris en charge la formation pour un délai de six mois, autant continuer le suivi pédagogique à l’école. Le mieux est de se rapprocher du service concerné de notre établissement, pour trouver une solution.
Les possibilités lorsqu’un contrat d’alternance a été interrompu
Un contrat en alternance ne peut continuer sans entreprise. De plus, il n’est pas aisé de trouver un nouvel employeur au moment même de la poursuite de la formation et en dehors des dates traditionnelles de recrutement. Pour ne rien perdre des cours de l’année entamée, il est possible de continuer la formation en initial, mais l’étudiant ne percevra plus de rémunération et il se peut qu’il ait un reste à charge des frais de scolarité à payer.
Rechercher une entreprise
La probabilité qu’un alternant, après une rupture de son contrat d’alternance, retrouve une entreprise est de l’ordre de 66 %. Ils parviennent à trouver une nouvelle entreprise avec l’appui et les efforts combinés de certains centres académiques. Si votre contrat d’apprenti est rompu au beau milieu de l’année, il est urgent, afin de bénéficier des mêmes avantages, de signer un nouveau contrat avec une nouvelle entreprise.
Le cas des contrats de professionnalisation est plus compliqué. Il est impossible de signer deux contrats de professionnalisation durant la même année. Les motifs de rupture de contrat sont déterminants. Pour garder ses acquis de l’année en cours, il est courant d’envisager alors la formation initiale et pour éviter de perdre une année. Dans ce cas de figure, il faudra s’acquitter des frais de scolarité restants.
Quelques chiffres : En date de juin 2010, d’après une étude de l’ACFCI (Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie), 25 % des 300 000 contrats d’apprentissage sont rompus tous les ans. Ceux qui sont concernés : 63 % de jeunes de moins de 18 ans. Les secteurs les plus touchés par ces ruptures de contrat sont, devant l’industrie avec 10 % et le bâtiment 8 % se trouvent l’hôtellerie et la restauration de l’ordre de 37 %, le commerce avec 23 %. Deux jeunes sur trois retrouvent une entreprise de substitution pour continuer leur formation. Une bonne moitié d’entre eux au bout d’un mois seulement, le plus souvent avec l’aide du CFA (Centre de formation d’apprentissage).
Pour en savoir plus sur l’accompagnement et le financement, n’hésitez pas à consulter notre page FAQ.