Pourquoi se former à la e-santé aujourd’hui ? Les enjeux de formation dans le domaine de la e-santé vont aller croissant dans les prochaines années. Avec la modernisation du système de santé et le floraison des applications mobiles qui enrichissent l’expérience et le parcours des patients et des soignants, la e-santé devient capitale sur trois pans : la délivrance des informations aux patients sur le domaine de la prévention et de la préqualification de leurs symptômes, l’information et l’assistance aux soignants et l’accès aux soins via la téléconsultation. Avec de plus en plus de patients se servant en premier lieu d’Internet pour établir des pré-diagnostics, la e-santé répond à un fort besoin d’appropriation des publics sur leur santé et leur éducation médicinale.
Dans ce contexte de digitalisation toujours plus accru, et dans un monde où la consultation physique a toujours primé sur la télémédecine, les cadres et dirigeants des établissements de santé ont un rôle clé à jouer dans la croissance de la e-santé pour les patients et soignants. Si la e-santé ne doit pas remplacer le système de santé traditionnelle, celle-ci doit lui devenir un complément essentiel pour enrichir et améliorer la qualité de la prise en charge des patients et faciliter le travail des soignants dans la priorisation des urgences médicales.
De nombreuses tendances sont observables : gamification des actions de prévention en matière de santé à destination des patients à travers les technologies et applications mobiles, offres de prestation en e-santé autonomes pour une meilleure prise en charge des cas bénins pour les patients, simplification des outils de e-santé pour qu’ils disposent d’interfaces plus intuitives, etc. Avec ces évolutions et ces tendances de marché, la e-santé s’inscrit dans une conjoncture à deux chemins : celle de l’autonomie des patients et de la place et du rôle des soignants qui ne doivent pas être “”remplacés”” mais aidés par cette branche.
Voyons 3 bonnes raisons qui justifient les besoins de formation en e-santé aujourd’hui.
1. Pour déconstruire les idées reçues
Malgré le fait que la e-santé soit aujourd’hui largement plébiscitée par les patients (76% des sondés de l’enquête menée par le laboratoire Pfizer “”La e-santé vue par les patients, risque ou opportunité ?), la e-santé souffre encore de nombreuses idées reçues et de barrages à sa croissance : imprécision des diagnostics, inquiétudes naissants notamment chez les personnes âgées maîtrisant peu les nouvelles technologies, manque d’informations des publics sur ce qu’est la e-santé, inaccessibilité à la e-santé pour certains publics pour cause de problèmes d’équipements et de fracture numérique, crainte d’une détérioration de la relation médecin – patient, etc.
Les médecins et soignants sont également nombreux à nourrir une certaine méfiance vis-à-vis de la e-santé : 52% des médecins craignent que la e-santé, notamment lors des séances de téléconsultation, n’affectent leur relation avec leurs patients. Ils se méfient de la “”distanciation”” et de la “”déshumanisation”” de la médecine.
Si l’ensemble de ces inquiétudes sont légitimes, elles doivent être nuancées et appréhendées par les formations offertes dans le champ de la e-santé : celles-ci doivent permettre de former des professionnels, notamment dans les champs du management et du marketing, pour mieux informer les publics sur ce qu’est la e-santé et la façon dont cette dernière peut appuyer la médecine actuelle en déconstruisant les idées reçues. La e-santé n’est pas que de la télémédecine mais un large ensemble de pratiques, d’outils et de valeurs qui doivent servir au mieux le travail des soignants et la prise en charge des patients. L’éducation des publics s’apprend en se formant à la e-santé.
2. Pour ne plus parler de transformation du secteur de la santé mais d’actualisation
Tous les secteurs sont concernés : ils sont tous en pleine “”transformation”” avec l’arrivée de la digitalisation et de l’importance grandissante de l’intelligence artificielle. Toutefois, il faut rester lucide : ces chantiers de transformation sont en cours depuis de très nombreuses données, notamment dans le domaine de la e-santé où celle-ci s’est ancrée avec l’apparition des sites web de vulgarisation de la santé et permettant d’établir des diagnostics non médicaux à destination des patients.
Aujourd’hui, il est temps d’aller plus loin dans notre réflexion sur les enjeux autour de la e-santé : celle-ci fera partie intégrante de la santé de demain et parler de e-santé à part du secteur de la santé deviendra très prochainement obsolète.
3. Pour anticiper les besoins et évolutions des pratiques des soignants et des patients en matière de santé
L’intelligence artificielle se met doucement au service de la e-santé. Celle-ci a ses fervents défenseurs mais également ses fossoyeurs, mais une chose est sûre : les évolutions techniques dans le domaine de la e-santé sont en faveur des soignants et des patients. L’intelligence artificielle suscite de nombreux espoirs et permet dorénavant aux soignants d’établir très rapidement des diagnostics précis, ce qui leur permet de gagner en temps et en efficacité sur le diagnostic de cas de maladies plus graves.
Cette évolution de la e-santé s’accompagne également d’une réflexion sur les besoins et évolutions des soignants et des patients : quid de la confidentialité des données, de la confiance accordée à l’analyse des intelligences artificielles et des ordinateurs avec des algorithmes qui ne s’adaptent peut-être pas aux cas les plus exigeants en matière de personnalisation de l’accompagnement des patients ? En cas de faute, la e-santé mobilise aussi une question d’éthique : quelle responsabilité dans le diagnostic et l’accompagnement des patients en cas de faille ? Celle des médecins, des machines, des applications mobiles, des fabricants ?
La e-santé va se structurer très majoritairement autour de questions d’éthique et d’appropriation des outils et technologies qui sont mis à disposition des patients et des soignants. Tout un travail autour de l’éducation des publics est à mener pour manager au mieux les besoins et évolutions de demain. De ce fait, le besoin de formation en e-santé est primordial pour en tirer tous les bienfaits, accompagner les évolutions du secteur pour les concilier au mieux avec le monde de demain.
Pourquoi choisir le MSc2 Management de la e-santé ?
“”Choisir le MSc2 Management de la e-santé, c’est à la fois plonger de plein pied dans la modernité. C’est s’inscrire dans les logiques de santé et je dirai plus encore : c’est se montrer attentif et bienveillant aux autres.”” nous explique Serge Guérin, sociologue et directeur des MSc2 santé des MSc & MBA d’INSEEC Paris.
Ce nouveau Master of Science que nous ouvrons à la rentrée de septembre 2020 s’inscrit résolument dans les enjeux ancrés dans l’essor et l’évolution de la e-santé. Ce MSc, associé aux deux autres Masters of Science santé de notre campus, Directeur des établissements de santé et Management & Marketing de la Silver Économie, avec un tronc commun à ces trois formations, permettra de “”former des cadres maîtrisant les enjeux de e-santé (analyses de données, réglementations, commercialisation), les diverses composantes de la gestion de projet innovant en santé tout en connaissant les enjeux d’éthique ou les champs d’application en prévention.”” tout en étant fortement intégré à l’éco-système « Start-Up Santé » avec des évènements en lien avec l’accélérateur Adrénaline du groupe INSEEC U.
En prenant en compte la silver économie, un marché fortement ancré dans les besoins en e-santé et en intégrant des cours pointues en marketing et en management, le Master of Science Management de la e-santé ambitionne de former les futurs leaders d’opinion qui porteront les enjeux de la e-santé auprès de l’ensemble des publics. Après tout, en matière de santé, nous sommes tous concernés.
Mis à jour le 23 août 2022