Après un Bachelor Management et Développement Commercial, Margot est élève en Msc 2 Communication Publicité et Stratégie Digitale au sein de l’INSEEC. Un cursus entamé l’an dernier en alternance et qui lui a permis d’effectuer un changement de trajectoire dont elle se félicite aujourd’hui.
Le ski et la montagne, cette double passion a longtemps rythmé le quotidien de Margot. « J’ai obtenu un bac ES mention Bien au lycée de Moutiers en section bi-qualifiante Ski Etudes. Je rêvais de revêtir la tenue rouge de monitrice de ski depuis mon enfance et j’ai donc validé mon diplôme national de ski alpin dans la foulée. Ensuite j’ai intégré l’INSEEC Sport by CESNI ( Centre d’Etudes des Sportifs Nationaux et Internationaux ) et j’ai fait un Bachelor Gestion de la relation client puis un Master Management et Commercial des entreprises de Sport Tourisme et Montagne. Cette formation m’a plu mais je me suis rendu compte qu’après toutes ces années dans le domaine exclusif du ski et de la montagne, j’avais un peu fait le tour de la question. Et au fond de moi j’avais vraiment envie de faire autre chose… ».
Trouver une nouvelle voie, faire le choix d’une nouvelle direction… Une réflexion à laquelle sont souvent confrontés les étudiants. Et pour Margot l’inspiration va venir d’expériences vécues au sein même de l’école.
Pour Margot l’inspiration va venir d’expériences vécues au sein même de l’école. « J’ai adoré mes années INSEEC Sport by CESNI. J’y ai découvert bien plus qu’une classe, un véritable état d’esprit. Nous avions la possibilité d’organiser de nombreux évènements et de participer à toutes sortes de manifestations. J’ai par exemple travaillé sur les deux premières éditions de la Raclette Cup et cette expérience a été incroyable. La première année il y avait 450 invités, nous sommes partis de zéro et nous avons tout fait de A à Z. C’était très motivant, nous étions des pionniers et ce premier succès nous a incité à monter en puissance. La deuxième édition a été une aventure encore plus grandiose et nous avons eu plus de 650 participants. Il fallait gérer les relations avec les sponsors, la logistique, la communication, les relations presse, les aspects techniques… C’était un vrai fonctionnement d’entreprise et on apprend tellement de choses en organisant de tels évènements. Par la suite j’ai participé aussi à de nombreuses manifestations dont l’école est partenaire, comme la Sainté-Lyon par exemple. Et là encore la plus-value a été considérable pour moi… ».
Un virage vers la communication et la publicité….
Forte de ces expériences très diverses, Margot va peu à peu amorcer son changement de cap. L’évènementiel l’attire, elle aime le contact avec les gens et après plusieurs discussions avec ses enseignants et les responsables de la scolarité au sein de l’INSEEC, son choix va se concrétiser. « Après avoir analysé tous les conseils qui m’ont été prodigués, j’ai décidé de faire un Master en Communication Publicité et Stratégie Digitale à l’INSEEC. C’est une formation qui représentait un virage important dans mon cursus mais j’avais vraiment envie d’explorer une nouvelle voie. J’avais commencé mon Master Management et Commercial en alternance, au sein de l’équipe qui gère le fort de Tamié près d’Albertville. Tout se passait bien, mais la pratique du ski m’éloignait de mon entreprise d’accueil pendant tout l’hiver et c’était compliqué. Du coup je me suis lancée dans ce nouveau master qui est vraiment génial pour moi. Au début je faisais beaucoup de com liée à la gestion des réservations. Mon poste a évolué au fil des mois mais je n’étais pas trop encore dans la réflexion et je ne pouvais pas toujours aller au fond des choses. Le contexte n’était pas facile pour le fort car en plus du Covid en 2020, une grosse tempête survenue en 2019 avait endommagé les parcours aventure que propose le parc. Ces deux années compliquées ont d’ailleurs entraîné une restructuration économique, avec des suppressions de postes… ».
Volontaire et déterminée Margot va peu à peu trouver sa place au sein de l’équipe.
Une capacité d’adaptation qui va lui permettre de relever très vite ses premiers challenges. « Cela fait un an que je collabore de près avec la direction du site. J’ai tout d’abord monté un dossier sur des financements européens et cette année je travaille sur un nouveau projet d’investissement donc c’est passionnant. Et puis je fais aussi de la communication sur les réseaux sociaux et j’apprécie cette diversité des tâches. D’ailleurs je crois vraiment que la meilleure métaphore pour qualifier l’alternance c’est le couteau Suisse. Il faut savoir faire beaucoup de choses, dans des domaines différents et si on ne sait pas faire telle ou telle tâche, il faut apprendre. Cela demande une certaine endurance et beaucoup de travail mais j’aime ça ».
« Avant je manquais de confiance en moi, l’alternance m’a beaucoup aidée dans ce domaine… »
De plus en plus épanouie, même si « ce n’est pas facile tous les jours », Margot se félicite aujourd’hui de pouvoir bénéficier d’un statut d’alternante. « Je pense que cette alternance a rendu mon parcours scolaire plus crédible. Sans elle je n’aurais qu’un Bac + 5 classique, ce qui est déjà bien mais désormais je sais que, où que j’aille, je serai capable de parler avec ferveur et surtout avec du vécu. Et puis surtout l’alternance permet de prendre le temps de l’immersion. J’aime cette idée de pouvoir enfin aller au fond des choses. L’année dernière j’avais un déficit sur le plan de la confiance. Je savais que je pouvais apporter certaines compétences à mon entreprise mais je sentais bien que j’avais du mal à convaincre de mes capacités. Mais grâce à mes cours et à force de persuasion, ma direction a compris qu’elle pouvait me faire confiance. C’est très important pour moi et aujourd’hui je peux dire que si j’ai besoin par exemple d’obtenir un financement pour une campagne de pub on me suivra alors qu’il y a encore 6 mois ce n’était pas le cas. Je travaille désormais sur des projets qui me permettent de côtoyer des chefs d’entreprises, des gérants, des responsables de projets, des personnes qui ont une expérience énorme. S’inspirer de ces gens là c’est passionnant mais cela demande d’avoir confiance en soi et en ses arguments. Bref arriver à être persuadé que notre discours est fiable et légitime. C’est cette quête de légitimité qui nous permet d’avancer pas à pas quand on est jeune.. ».
Accumuler de l’expérience et de la confiance, un double objectif que Margot veut réaliser au fil des mois.
Son contrat d’alternance se terminera l’automne prochain et elle va donc bientôt se trouver confrontée à de nouveaux choix. Une réflexion qu’elle entend bien mener avec sérénité. « Comment je me vois demain ? C’est une très bonne question. Faire de longues études c’est bien, mais la vraie vie c’est bien aussi. Les responsables du fort me proposeront peut-être de poursuivre l’aventure et cette option me plairait beaucoup. Je sais qu’il y a encore beaucoup de belles choses à mettre en place et à développer dans cette structure : notre nouveau site de réservation ou encore notre nouveau logiciel de caisse… Pour ce qui concerne l’enseignement du ski, je sais bien que le réchauffement climatique nous rattrapera inéluctablement donc je ne fais pas de projet à long terme. J’aimerais aussi ouvrir une petite entreprise dans laquelle je pourrais créer, imaginer des fonctionnements, des visuels, des campagnes de communication… Le matin quand je me lève je me dis que je vais créer quelque chose et j’adore ça. Dans ce domaine, j’aimerais travailler avec des petites entreprises, qui n’ont pas des budgets énormes mais qui ont besoin d’une communication à l’échelle humaine. Je travaille déjà bénévolement pour mon club d’équitation. Je fais de la communication très simple mais je trouve cela valorisant et c’est vraiment mon objectif de vie : que mon travail réponde à un besoin de la société… ».
Mis à jour le 9 mars 2022