Les directeurs scientifiques des MSc & MBA INSEEC Paris prennent la parole sur notre blog pour vous donner leurs conseils et astuces sur les thématiques chères à nos étudiants. Aujourd’hui, Guillaume LEFEBVRE, directeur scientifique des programmes Finance du campus de Paris, prend la plume pour livrer son point de vue de professionnel sur les façons dont un étudiant peut réfléchir à sa carrière et son projet professionnel. Pour lui, pas de doute : il est nécessaire que l’étudiant s’interroge avant tout sur lui-même avant de pouvoir répondre à une telle question…
On ne se pose pas assez souvent cette question, alors que c’est la plus fondamentale. Imaginons de manière assez triviale que vous vous prépariez à une compétition sportive nécessitant un équipement en chaussures par exemple. La démarche du comment viendrait bien à un moment, mais tout naturellement vous la feriez précéder de la question suivante : quelle est la paire chaussures qui me permettra de révéler au mieux mes qualités, me faire me sentir bien et de ce fait de réussir.
D’une certaine manière, il en est de même pour l’entreprise au sein de laquelle vous mènerez votre projet professionnel. Elle doit vous aller comme un gant ! C’est à vous de l’adopter au moins autant que de vous y adapter.
A quoi j’aspire vraiment ? Telle est la question ?
Cela peut sembler une questionnement « d’enfant gâté », a fortiori dans une période économique difficile, que de se demander ce que l’on veut vraiment. Et pourquoi, il n’y a rien de plus fondamental, tout particulièrement pour un(e) futur(e) jeune diplômé(e). La ou les premières expériences professionnelles sont en effet souvent fondatrices de toute une vie professionnelle et il convient de « trouver chaussure » à son pied au mieux pour prendre LE bon départ. Parfois celui de toute une vie !
Les questions sont multiples, mais pour simplifier, s’articulent souvent autour des « hard skills » et des « soft skills ». Quel métier et quelle fonction j’aimerais exercer ? Dans quel environnement et quelle ambiance ? Et en dépit des croyances, c’est souvent sur l’environnement que le questionnement doit être le plus abouti et le plus fécond.
Une bonne façon de s’y prendre, c’est de se faire aider par les gens qui vous aiment. Mais ceux qui vous aiment vraiment ! Pas ceux qui vous disent « à ta place je ferais ceci ou je ne ferais pas cela » ! Ils ne font que parler d’eux-mêmes… Ceux qui vous aiment vraiment vous dirons, « comme je te connais, je suis sûr que tu vas te révéler dans ce contexte ». Interrogez-les de manière ouverte et laissez-vous surprendre par leurs réponses. Ceux qui vous aiment vous accordent souvent une confiance bien au-delà de celle que vous vous donnez à vous-même ! Ils vous révèlent que vous pouvez viser haut ! Au bout d’une dizaine de tentatives, vous constaterez assez vite un alignement entre vos souhaits d’accomplissement professionnel et leur regard sur vos chances.
On ne trouve bien que ce que l’on sait chercher !
Ca y est, vous avez fait le dessin de votre dessein professionnel. Vous pouvez vous mettre en recherche avec deux atouts indicibles, mais qui seront profondément visibles lors de l’entretien de recrutement : la détermination de quelqu’un de motivé sur ce qu’il veut, la confiance qu’inspire cette posture pour un recruteur.
Pour favoriser la rencontre, il y a plusieurs méthodes. Soit décrypter les mots-clefs et les profils qui vous attirent dans les annonces ; c’est la réponse à la demande. Soit bien articuler ces mots clefs dans des candidatures spontanées ; c’est votre offre que vous poussez. Soit mieux encore panacher les deux, ce que permettent bien les réseaux sociaux.
Et puis enfin, au cours de ces réflexions et cette quête, il peut arriver qu’on réalise que l’entreprise qu’on cherche n’existe pas vraiment. Il ne faut pas s’en chagriner, car c’est le meilleur signe que celle-ci, vous êtes le/la seul(e) à pouvoir la créer !
Guillaume LEFEBVRE
Directeur Scientifique Pôle Finance
Campus de Paris
INSEEC MSc & MBA