Evénementiel – 6 Questions à Jean-François ZURAWIK | Lyon

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“[vc_row type=””in_container”” scene_position=””center”” text_color=””dark”” text_align=””left”” overlay_strength=””0.3″”][vc_column column_padding=””no-extra-padding”” column_padding_position=””all”” background_color_opacity=””1″” background_hover_color_opacity=””1″” width=””1/1″”][vc_column_text]Pour le secteur de l’événementiel et face à l’impact de la crise du Covid-19, l’heure est à l’adaptation et à la réinvention des modèles. Notre programme MSc 2 Evénementiel & Relations Publiques permet aux étudiants de maîtriser toutes les typologies événementielles et les problématiques qui y sont liées et ce grâce au contact des professionnels du secteur.
Parmi eux, les étudiants auront le privilège de rencontrer l’an prochain Jean-François ZURAWIK, qui a quitté cette année ses fonctions de Directeur Artistique de la Fête des Lumières qu’il occupait depuis 2005. 

  • Comment la fête des lumières peut-elle encore évoluer pour continuer à séduire les habitués afin qu’ils reviennent l’année suivante?

Depuis 1999, l’événement se déroule sur une durée de quatre jours, durant lesquels près de 2 millions de personnes vont déambuler dans toute la ville.

Il est important de noter que 70% de ses visiteurs proviennent de Lyon et de sa région. Les locaux sont assurément attachés à cette fête. Ces habitués prennent d’ailleurs plaisir chaque année, à faire découvrir ce patrimoine, à leur famille et proches.

Afin de ne pas les décevoir, la programmation de la fête des lumières ne contient pas de redite. De plus les projets présentés au public sont  à 85% des créations originales. Si elles ne le sont pas, l’oeuvre a obligatoirement  été adaptée. Enfin, depuis quelques années, le territoire des festivités est un peu réduit, mais les animations sont toujours plus qualitatives et les moyens techniques déployés plus innovants.

  • Comment choisissez-vous les pays dans lesquels vous exportez la FDL ? Cela concurrence t’il la FDL de Lyon ?

Il existe effectivement des modèles de Fête des Lumières dans d’autres villes avec lesquelles nous collaborons. Mais l’idée n’est pas d’exporter l’ADN de la Fête des Lumières lyonnaise, mais plutôt de conseiller, sur les modes de création et de mettre en avant notre savoir-faire en terme de lumière.

J’ai eu, par exemple, des missions de directeur artistique pour la “Fiesta de la Luz” de Quito, un événement qui regroupe plus de 2,5 millions de visiteurs sur 5 jours, afin de les accompagner pour le déroulement de l’événement.

Nous travaillons aussi avec les villes partenaires de Lyon (Leipzig, Birmingham…) dans l’optique d’augmenter le rayonnement de Lyon à travers le monde et d’amplifier la notoriété de la Fête des Lumières.

  • Entre innovation et tradition, comment ne pas perdre l’origine de la FDL alors que l’événement est de plus en plus important ?

Il faut d’abords prendre en compte que la Fête des Lumières, ne met rien en avant de commercial et de promotionnel, ce qui est rare de notre temps. Il y a bien évidemment des partenaires de l’événement, qui sont des mécènes. Leur logo reste très discret et aucun produit ne peut être exposé. Aucun partenaire ne peut donc utiliser la fête des lumière à des fins lucratives.

Les ventes dans les rues mériterait d’être un peu plus réglementé, mais participent aussi au folklore de l’événement.

Enfin, il n’y a pas de thème imposé aux artistes lors de la Fête des Lumière. Nous leur proposons des lieux sur lesquels ils peuvent exprimer leur créativité.

C’est pourquoi nous retrouvons, lors de chaque édition, des animations somme toute différentes, qui vont de l’explosion de feu, à la participation interactive et jusqu’au spectacle vivant.

  • Comparer à l’organisation d’autres événements, qu’est ce qui diffère dans la mise en place de la FDL ?

Il semble évident que la complexité de cet événement survient de sa surface et de sa fréquentation. Il existe toujours plus de contraintes liés à l’espace public, depuis notamment les attentats de 2015. Les seuls événements comparables en France sont le 14 Juillet et la Braderie de Lille.  Si l’on raisonne moins en terme de  logistique, l’organisation de la Fête des Lumières prends une dimension particulière car il faut modifier l’atmosphère entière du centre de la ville.
Cela se traduit par colorisé et réduire l’éclairage publique, supprimer les lumières des vitrines ou autres publicités, interdire les voitures et les parkings…

Le centre de Lyon devient alors une vraie promenade et les spectateurs peuvent découvrir autrement les espaces publics.

  • Qu’est-ce qui vous motive à accompagner les étudiants du programme Evènementiel et Relations Publiques.

Tout d’abord c’est un exercice que j’ai peu fait jusqu’à présent, dans ma première vie professionnelle. Il y a fondamentalement une notion de transmission. Je pense qu’il est intéressant d’échanger avec les étudiants et d’apporter mes compétences techniques en matière d’événementiel. C’est un métier de passion, j’ai donc envie de le partager. Le programme en plus est bien construit.

  • Avez-vous es conseils pour les étudiants qui souhaitent évoluer dans le monde de l’événementiel ? Notamment pour le recherche de stage ou d’alternance ?

Suite à la crise sanitaire, on peut bien évidemment s’attendre à une situation difficile pour notre domaine. Nous n’avons pas encore assez d’élément de réponse pour savoir comment va réagir ce secteur.

Il y aura probablement une transformation durable des événements : par exemple des manifestations plus petites mais sur des durées plus longues.

Toutefois il est de la responsabilités des entreprises de l’événementiel (corporate, sportif, culturel… ) de préparer l’après et la sortie de crise. Elles ont donc tout intérêt à continuer à intégrer des étudiants en stage ou en contrat d’alternance.

Ces jeunes sont souvent très impliqués et ils apportent un souffle nouveau et des idées novatrices.

  • Maintenant que vous quittez votre poste aux commandes de la FDL, quels sont vos futurs projets ?

Je vais conserver des missions de vacations à la Ville de Lyon, notamment pour des projets internationaux.
J’ai aussi créé une micro-entreprise en tant que consultant en communication événementielle pour les projets sur l’espace public.
Pendant le confinement, j’ai eu le plaisir de mettre en place des projections mobiles visibles par les habitants depuis leurs fenêtres et les balcons, sans autorisations officielles.
L’intérêt était de remercier les personnes qui ont œuvré pendant la crise sanitaire.

A revoir ici : https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/lyon-fete-lumieres-fenetre-1826834.html

Jean-François ZURAWIK | ? François NUSSBAUMER

 

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Mis à jour le 25 janvier 2022