César, diplômé de l’INSEEC Grande École depuis 2017 témoigne de son cursus et de ses expériences professionnelle
Présentez-vous
Je suis César Serruys, j’ai 29 ans et je suis le cofondateur de la maison de joaillerie ODACE.
Je suis diplômé de l’INSEEC Grande Ecole depuis 2017. Après quelques années d’expériences professionnelles dans les vins et spiritueux de Luxe en France (Bordeaux), en Australie (Sydney) et aux Etats-Unis (New York City) j’ai décidé de me lancer dans l’entrepreneuriat avec ma fiancée et associée Manon Lanier, que je connais depuis la 6eme.
Quel a été votre parcours à l’INSEEC GE ?
“J’ai intégré l’INSEEC Grande École en 2014 après une Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles au lycée Gaston Berger de Lille. C’étaient mes premières années loin de ma ville natale, Lille, et j’ai beaucoup aimé la vie à Bordeaux. C’est d’ailleurs là-bas qu’est née ma passion pour les vins et spiritueux ! Je garde un très bon souvenir de mes années d’école de commerce.
C’est à partir de mes années à l’INSEEC que mes aventures à l’étranger ont commencé. J’ai dès la L3 réalisé un stage de quelques mois à Londres. En M1, j’ai pu effectuer un semestre en université partenaire aux Etats-Unis, à Texas A&M International University. Une expérience fabuleuse qui m’a ouvert les yeux et l’esprit, et durant laquelle j’ai rencontré des personnes formidables.
Finalement, pour ma dernière année d’école, je me suis dirigé vers le parcours Wine & Spirits qui me tentait beaucoup ! J’ai passé le WSET2 puis le WSET3 lors de mon stage de fin d’études en tant qu’acheteur vins.
Après ma diplomation je me suis envolé pour Sydney. J’ai travaillé là-bas pendant un an en tant que responsable adjoint de la plus grosse cave d’Australie. Après cette année merveilleuse, je suis à nouveau parti à l’autre bout du monde, à New York City, pour un V.I.E en tant que responsable de zone pour le compte d’un exportateur de vins français. Ces deux trépidantes années ont été tellement enrichissantes !”
Pouvez-vous nous présenter ODACE ?
“ODACE est la joaillerie nouvelle génération : 100% made in France et conçue à partir d’or recyclé 18 carats et de diamants cultivés en laboratoire.
Notre mission est de réinscrire la joaillerie dans l’ère du temps : une joaillerie plus éthique, écologique, transparente et accessible.
Nous sommes partis d’un constat : les mentalités évoluent et la joaillerie n’est plus en alignement avec les attentes des jeunes générations.
La joaillerie est une industrie fascinante, qui fait rêver beaucoup de monde, mais qui peine à se moderniser malgré les dérives que l’on connaît : épuisement des ressources de la terre, pollution des sols et des rivières, surexploitation des êtres humains, diamants de conflit et contrebande.
Notre mission c’est de réinscrire la joaillerie dans l’ère du temps en proposant des bijoux plus éthiques, plus écologiques et plus innovants. Des bijoux qui ne s’adressent pas uniquement aux plus de 40 ans, mais des bijoux qui séduisent aussi les jeunes générations.
Et ça, c’est aujourd’hui possible en partie grâce à l’innovation du diamant de culture, appelé aussi diamant de synthèse ou diamant de laboratoire.
Ce diamant « nouveau » est fascinant, car c’est un diamant, tout simplement. Il présente les mêmes caractéristiques physiques, chimiques et visuelles que le diamant de mine. Un gemmologue à l’œil nu ou au microscope ne peut pas les différencier. Leur seule différence c’est leur origine : l’un est extrait d’une mine, l’autre est créé dans un laboratoire high-tech grâce au génie humain.
Le diamant de culture présente de nombreux avantages, car il est :
- Plus écologique : Pas d’extraction, cela veut aussi dire pas de trou dans la terre, pas de déforestation, pas de pollution des sols et des rivières…
- Traçable : Il n’y a pas d’intermédiaire (ou 1 seul) entre nous et nos laboratoires partenaires (contre 10 à 15 pour le diamant de mine). Pas de doute, on sait de quel laboratoire nos diamants proviennent, et dans quelles conditions ils ont été créés.
- Plus accessible : Le diamant de culture est en moyenne 50% moins cher que le diamant de mine grâce à la suppression des intermédiaires. Cela permet d’acheter une pierre plus imposante pour un même budget !
Au-delà de l’innovation du diamant de culture, ODACE c’est aussi des designs féminins et singuliers que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. ODACE c’est aussi une image de marque moderne et pétillante qui tranche avec l’image plus froide et intimidante des maisons de joaillerie traditionnelles.”
Comment vous est venu l’idée de créer ODACE ?
“Pour être honnête, cela faisait plusieurs années qu’avec Manon nous avions envie d’entreprendre ensemble. Je me rappelle que, déjà au collège, nous faisions des croquis pour créer notre marque de prêt-à-porter ! Nous avons toujours été attirés par l’artisanat, le beau, le bon : l’art de vivre à la française. Nous souhaitions préserver et même promouvoir ce savoir-faire français. Nous voulions aussi que notre entreprise soit en alignement avec nos valeurs à savoir le respect de l’environnement et des droits humains.
C’est à New York, où nous avons vécu pendant 2 ans que nous avons découvert l’existence d’un laboratoire qui « fait pousser » des diamants. Des diamants absolument identiques à ceux extraits de la terre mais avec un bien moindre impact humain et environnemental. Ce fut un déclic, nous avons tout de suite compris que quelque chose d’incroyable se présentait à nous et allait bouleverser le monde de la joaillerie. Nous avons donc décidé de faire nos valises et de rentrer en France pour y créer ODACE.”
Quel est la next step ?
“L’aventure ODACE commence fort, nous avons d’ores et déjà une collection complète de 17 pièces de joaillerie (bagues, boucles d’oreille, bracelets et colliers). Nous avons lancé la commercialisation en mai 2022, notre chiffre d’affaires augmente de 70% chaque mois avec un panier moyen autour de 1400€ TTC. Nous avons réalisé nos premières commandes sur-mesure et nos premières commandes à l’étranger. En seulement 6 mois, nous avons aussi réussi à bâtir une communauté de presque 4000 abonnés sur Instagram sans publicités !
Aujourd’hui il est temps d’accélérer notre développement pour nous positionner comme leader de ce nouveau marché, c’est pour cela que nous commençons une levée de fonds que nous aimerions clôturer en mars 2023.
Ce financement nous permettra de diversifier notre offre avec notamment le lancement de notre gamme mariage, mais aussi de bijoux plus accessibles (autour de 500€). Ce financement nous permettra aussi de multiplier nos points de ventes physiques avec l’ouverture de notre propre showroom à Paris et la création de plus nombreux partenariats B to B en France et à l’étranger.
Ce financement nous permettra bien évidemment d’agrandir l’équipe et d’allouer plus de budget marketing & communication.”
Un conseil pour les futurs étudiants qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat ?
“Je n’ai pas encore 30 ans d’entrepreneuriat à mon actif, mais je pense que le plus important est de bien s’entourer. Tout d’abord, trouver un ou des associés aux compétences complémentaires. Il faut aussi éliminer les gens toxiques qui vous tirent vers le bas et ne garder que les personnes bienveillantes autour de vous.
Je pense aussi qu’en plus d’être curieux, ouvert d’esprit et audacieux, il faut aussi être très résilient. Pour une victoire il y aura plein de petites défaites, de stress et d’imprévus et il ne faut pas baisser les bras. Mais bon, à vaincre sans périls on triomphe sans gloire !”